jeudi 25 juin 2009

Egayer le quotidien


Voilà qui rejoint mon discours d'hier: ce matin la BMO, Bibus ou je ne sais quels étudiants des beaux-arts enivrés avaient peint régulièrement deux papillons (aux pochoirs grossiers malheureusement) l'un orange et l'autre bleu sur les trottoirs de la ville. Ils vont rejoindre le "je t'aime" anonyme, le "trottoir pas crottoir" pas vraiment esthétique, les contours des ombres nocturnes à la bombe et le chat noir graphique et énigmatique que l'on croise souvent dans Brest. Je pense aussi à vous signaler la rue Becquerel et le quartier de la place Nicolas Appert qui, non content d'avoir de simples arbres, a créé les "jardins de Kerigonan": un petit rond point découpé en jardins des résidents du quartier, et offre, et ce depuis très longtemps, des carrés fleuris de vivaces colorées dans la moindre parcelle de terre oubliée par le bitume. Ainsi hortensias et autres grimpantes se pavanent dans cette rue aux maisons colorées. C'est sûr il faut entretenir, mais c'est un régal visuel, "un mètre carré de paysage" (!)). Le Dubliners, pub irlandais tout aussi coloré, n'est pas loin, la rue Saint juste aussi... Aah, si la rue de Saint-Malo était réellement réhabilitée... vaste débat! Brest ne cesse de cacher ses trésors, car elle en possède plein, peut-être même plus que Rennes où j'ai passé 6 ans si on fait la comparaison étrangement. Seulement voilà: c'est caché! POURQUOI?
Je repensais enfin, en chemin, à ces magnifiques enluminures, ces ornements, même en béton, ces quelques vitraux et surtout les nombreux balcons en fers forgés que l'on remplace les uns après les autres par d'immondes barres d'allu inoxydables. Je sais que ça coûte cher, mais ça vaut le coup d'essayer de les conserver! Je ne parle même pas des terrains qui s'inondent de barres résidentielles carrées dans le style fin XXème, début XXIème de sieur BoUyRgKues, des jolies maisons que l'on démolit pour le pognon que rapportera la même surface sur trois étages "de standing". Il y a aussi de très belles pierres de taille sous le crépis gris Clémenceau de certains immeubles qui ne demandent que de bons ouvriers pour les faire revivre!

A vos outils et que ça saute!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire